Vendre un triplex à Québec

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Les particularités de la vente d'un triplex

Le triplex occupe une position charnière dans le marché immobilier. Il est souvent trop onéreux pour le premier acheteur disposant de liquidités limitées, mais parfois pas assez rentable pour l’investisseur immobilier pur qui recherche un rendement immédiat.

Vendre ce type de propriété demande une stratégie fine qui doit concilier les exigences de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) avec la réalité physique du bâtiment.

Une méconnaissance de ces enjeux est souvent la cause d’une mise en marché qui s’éternise.

La barrière financière de la mise de fonds

La distinction majeure entre la vente d’un duplex et d’un triplex réside dans les exigences de financement pour un propriétaire occupant. Alors qu’un duplex peut être acquis avec une mise de fonds de 5 %, le triplex exige un apport minimal de 10 % du prix d’achat pour être assuré par la SCHL.

Pour une propriété de 600 000 $, l’acheteur doit donc disposer de 60 000 $ de liquidité, contre 30 000 $ pour un duplex. Cette marche financière modifie radicalement le profil de l’acheteur cible. Il ne s’agit plus seulement de jeunes premiers acheteurs, mais souvent de ménages établis ou d’investisseurs immobiliers disposant d’équité.

Impact sur la transaction : Si la stratégie de mise en marché vise uniquement les premiers acheteurs sans tenir compte de cette exigence de liquidité, les visites se multiplieront sans aboutir à une offre finançable. Le vendeur doit s’assurer dès le départ que les acheteurs potentiels ont été préqualifiés spécifiquement pour un immeuble de trois logements.

La conformité incendie et les issues de secours en hauteur

La présence d’un troisième étage habitable entraîne des normes de sécurité plus sévères. Le Code de construction du Québec et les assureurs exigent que chaque logement possède deux issues de secours distinctes. Pour le logement du dernier étage, cela implique généralement un escalier extérieur arrière.

L’état de ces structures est critique. Les inspecteurs vérifieront la solidité des ancrages au mur, la corrosion des marches et la stabilité des garde-corps. De plus, les fenêtres des chambres à coucher doivent offrir une ouverture suffisante pour permettre la sortie d’une personne en cas de sinistre.

Impact sur la transaction : Un escalier de secours jugé dangereux par l’inspecteur ou l’assureur de l’acheteur est un obstacle majeur. L’acheteur ne pourra pas obtenir d’assurance habitation sans la promesse de travaux immédiats. Le coût élevé du remplacement d’un escalier de trois étages devient alors un levier de négociation drastique sur le prix de vente.

La gestion complexe du stationnement et du déneigement

À Québec, la gestion de la neige est un défi logistique pour un triplex. Avec trois ménages, le besoin en stationnement oscille souvent entre trois et six véhicules. Or, de nombreux immeubles disposent d’allées en enfilade où les voitures se bloquent mutuellement.

L’acheteur analysera la gestion des baux de location : les places sont-elles attitrées ? Qui est responsable du déneigement ? Y a-t-il des servitudes de passage pour accéder à la cour arrière ?

Impact sur la transaction : Une gestion floue du stationnement (premier arrivé, premier servi) effraie les acheteurs qui redoutent les conflits de voisinage. Si les baux de location ne sont pas clairs à ce sujet, l’acheteur percevra l’immeuble comme une source de gestion lourde, ce qui peut le dissuader de déposer une offre d’achat.

L’insonorisation et le défi du logement central

Le triplex comporte une particularité structurelle : le logement du deuxième étage est pris en sandwich entre le rez-de-chaussée et le troisième étage. C’est l’unité la plus vulnérable aux nuisances sonores.

C’est souvent dans ce logement que le taux de rotation des locataires est le plus élevé. L’acheteur averti portera une attention particulière aux plafonds et aux planchers de cet étage lors de l’inspection.

Impact sur la transaction : Si l’immeuble a une mauvaise réputation acoustique ou si le vendeur ne peut prouver des travaux d’insonorisation, l’acheteur anticipera des vacances locatives fréquentes. Cela diminue la valeur économique perçue de l’immeuble.

L’écart entre le prix demandé et la valeur économique

Le vendeur détermine souvent son prix en comparant sa propriété aux maisons voisines.

L’acheteur, lui, calcule la valeur selon la rentabilité. Avec les taux d’intérêt actuels, il est difficile pour un triplex de générer un surplus de trésorerie positif sans une mise de fonds importante.

Si les loyers actuels sont bas, la valeur économique reconnue par l’institution financière sera inférieure au prix demandé.

Impact sur la transaction : Cet écart crée un risque de refus de financement. Même si l’acheteur accepte de payer le prix affiché, l’institution financière peut refuser de prêter la totalité de la somme si l’évaluation agrée est plus basse. L’acheteur devra alors payer la différence de sa poche, ce qui est rarement possible, menant à l’échec de la vente. Un prix irréaliste est la cause la plus fréquente d’une non vente d’un triplex.

La valeur marchande des triplex à Québec

L'analyse de la courbe des prix médians sur la dernière décennie met en lumière une résilience exceptionnelle du triplex à Québec.

Après une brève période de consolidation en 2022-2023, conséquence directe de la hausse des taux d'intérêt, le marché a rebondi avec une vigueur spectaculaire en 2025 pour atteindre le seuil psychologique des 600 000 $.

Cette envolée confirme que le triplex n'est plus seulement un véhicule d'investissement, mais une valeur refuge prisée. Les acheteurs anticipent désormais la hausse des revenus locatifs pour compenser le coût d'emprunt, propulsant la valeur de cet actif vers des sommets historiques.

Les variations de prix de vente moyen des triplex par arrondissement

Arrondissement Prix de vente moyen des 12 derniers mois
Beauport 595 137$
Charlesbourg 633 278$
La Cité-Limoilou 624 726$
La Haute-Saint-Charles 574 850$
Les Rivières 594 566$
Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge 735 993$

Si la valeur grimpe uniformément, la géographie impose sa loi sur le plafond de rentabilité.

L'arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge domine sans conteste avec une moyenne supérieure à 735 000 $, dopée par la demande inépuisable du pôle universitaire et hospitalier.

Fait intéressant, Charlesbourg (633 000 $) rivalise désormais avec le secteur central de La Cité-Limoilou (624 000 $). Cela démontre que les investisseurs sont prêts à payer une prime pour des immeubles de banlieue souvent plus récents et nécessitant moins de travaux immédiats que le parc immobilier vieillissant des quartiers centraux.

Vendre votre triplex avec David

La vente d’un triplex représente un point de bascule stratégique dans le marché immobilier. Contrairement à l’unifamiliale ou au duplex, vous ne transigez pas simplement une habitation, mais un actif financier dont la structure de financement (mise de fonds de 10 %) modifie radicalement le profil de l’acheteur.

La réussite de votre transaction repose sur un équilibre délicat : il faut séduire l’investisseur immobilier par la rentabilité tout en rassurant l’occupant sur la conformité des lieux et la qualité de vie. Une évaluation juste ne doit pas se limiter à la brique, elle doit intégrer la sécurité des revenus, la conformité des issues de secours et la gestion du stationnement.

Ne laissez pas ces variables complexes dicter le résultat de votre vente.

Je vous invite à communiquer avec moi dès aujourd’hui pour obtenir une évaluation de la valeur marchande précise pour votre triplex.

Nous bâtirons ensemble une stratégie qui met en lumière le potentiel financier de votre immeuble pour attirer des acheteurs qualifiés et sérieux.

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    FAQ

    Vous avez des questions ?
    Je suis là pour y répondre.

    • Contrairement au duplex (5 %), la mise de fonds minimale exigée par la SCHL pour un triplex est de 10 % du prix d’achat. Pour une propriété de 600 000 $, l’acheteur doit disposer de 60 000 $ de liquidité. Cette exigence financière plus élevée réduit le bassin d’acheteurs potentiels par rapport aux immeubles de deux logements.

    • Oui. Le Code de construction du Québec et les assureurs exigent que chaque unité d’habitation possède deux issues de secours distinctes menant au sol. Pour le 3e étage, cela implique généralement un escalier extérieur arrière conforme. De plus, les fenêtres des chambres à coucher doivent respecter les dimensions d’ouverture minimales pour permettre l’évacuation en cas d’incendie.

    • L’exemption d’impôt pour résidence principale s’applique uniquement à la portion de l’immeuble que vous occupez (généralement 33 % pour un triplex aux logements identiques). Le profit réalisé sur la vente des deux autres logements locatifs est considéré comme un gain en capital imposable. Vous devrez payer de l’impôt sur cette portion selon votre taux marginal d’imposition.

    • Oui, mais chaque reprise doit faire l’objet d’une procédure distincte respectant les délais du Tribunal administratif du logement (avis de 6 mois avant la fin du bail). L’acheteur doit démontrer une intention réelle d’habiter pour chaque logement repris (un pour lui, un pour son parent). Il est impossible d’évincer un locataire simplement pour rénover ou relouer plus cher sans motif valable prévu par la loi.

    • Oui, particulièrement pour l’unité centrale. Les acheteurs et inspecteurs en bâtiment vérifient la transmission des bruits d’impact et aériens. Une mauvaise insonorisation entraîne un taux de roulement élevé des locataires, ce qui diminue la stabilité des revenus et, par conséquent, la valeur économique de l’immeuble aux yeux d’un investisseur.

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